Lundi 1er avril 2019, 19h30
Théâtre des Champs-Elysées
Mercredi 3 avril 2019, 20h
Arsenal de Metz
Mercredi 8 mai 2019, 20h
Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, Bozar
Solistes
Véronique Gens, Armide
Reinoud Van Mechelen, Renaud
Tassis Christoyannis, Hidraot / la Haine
Chantal Santon-Jeffery, Phénice / Lucinde
Katherine Watson, Sidonie / une Naïade / un Plaisir
Philippe-Nicolas Martin, Aronte / Artémidore / Ubalde
Zachary Wilder, Le Chevalier danois
Le Concert Spirituel, Chœur et orchestre
Hervé Niquet, Direction
Coproduction Le Concert Spirituel / Centre de musique baroque de Versailles
Partition réalisée et éditée par le Centre de musique baroque de Versailles
Concerts réalisés avec la participation d'étudiants du département de musique ancienne du Conservatoire à rayonnement régional de Paris dans le cadre de leur partenariat de formation et d'insertion professionnelle.
Révision de Louis-Joseph Francœur (recréation de la version inédite de 1778)
Créée en 1686, la « tragédie en musique » Armide marque l’aboutissement de la longue collaboration entre Lully et son librettiste Philippe Quinault. Après les premières représentations, le poète quitte définitivement le théâtre pour retrouver le chemin de la piété et décèdera en 1688, un an après le compositeur. Ce testament qu’est Armide – bien que non écrit et composé comme tel – est le portrait d’une héroïne tiraillée par ses contradictions et marque le terme d’une évolution stylistique prodigieuse qui assoit pour longtemps la spécificité de la scène lyrique française. Il faudra attendre près d’un siècle et la « rénovation » apportée par Gluck pour connaître pareil bouleversement musical. Il y a chez Lully un souci de la langue, une élégance, une précision, une noblesse qui forcent l’admiration.
Hervé Niquet, qui propose ici la version révisée par Louis-Joseph Francœur, grand administrateur de l’Opéra dans le dernier quart du XVIIIe siècle, est de ces gourmets de la déclamation. Au sein d’une équipe de solistes parfaitement rompus à ce répertoire, Véronique Gens, qui excelle dans cet exercice du « bien dire », servira le rôle-titre avec tout le talent qu’on lui connaît. L’art des Messieurs Lully & Quinault devrait donc ce soir être bien joliment célébré.