Vendredi 25 janvier 2019, 19h30
Barbican Centre London
Samedi 26 janvier 2019, 19h
Chapelle royal du Château de Versailles (Tristia de Berlioz seulement un extait)
Dans le cadre de l'Année Berlioz 2019
Programme du concert
Charles-Henri Plantade
Messe des morts en ré mineur pour chœur et orchestre (1823)
Jouée à la Chapelle des Tuileries pour les 30 ans de la mort de Marie-Antoinette
Hector Berlioz
Tristia - Méditation religieuse pour chœur et orchestre (1831/1849)
Entracte
Luigi Cherubini
Requiem en ut mineur pour chœur et orchestre (1817)
À la mémoire de Louis XVI
Le Concert Spirituel, choeur et orchestre
Hervé Niquet, Direction
Environ 1h30 avec entracte
Production Palazzetto Bru Zane
Enregistré chez Alpha Classics
Pour Louis XVI et Marie-Antoinette
Si la France écrivit son histoire au fil des conquêtes de ses rois, empereurs et présidents, elle fut prompte aussi à mythifier leurs déchéances, qu’ils aient été répudiés, incarcérés, guillotinés ou exilés.
La Monarchie restaurée en 1815 par Louis XVIII multiplie ainsi les cérémonies en l’honneur de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Leurs corps sont rapatriés dès 1815 dans la nécropole des rois de France, restaurée pour l’occasion au cœur de la basilique de Saint-Denis. En 1816, la Cour assiste in situ à l’exécution du Requiem en ut mineur de Cherubini à la mémoire du défunt roi, tandis qu’on saisira l’occasion des trente ans de la mort de Marie-Antoinette (1823) pour faire jouer le Requiem en ré mineur de Charles-Henri Plantade.
De Plantade à Cherubini, le point commun des pièces rassemblées dans ce programme est la recherche d’un style monumental sobre et hiératique. Pour que s’en dégage un parfum de grandeur et d’éternité, toute virtuosité en est bannie. Ni le Requiem de Plantade, ni celui de Cherubini ne font ainsi intervenir de soliste. L’acoustique des lieux de culte de la Cour (chapelle des Tuileries, basilique de Saint-Denis ou cathédrale Notre-Dame) a sans doute guidé certains choix de couleurs orchestrales et un rythme harmonique modéré qui évite la confusion et la dissonance.
Ces musiques funèbres sont presque toutes restées à l’état de partitions inédites. Elles reposent aujourd’hui dans les fonds de la Bibliothèque nationale de France.
(Alexandre Dratwicki)