Après le succès de sa production « Fastes des cathédrales » pour voix d’hommes, autour de l’exceptionnel Requiem de Pierre Bouteiller, Hervé Niquet poursuit son oeuvre d’exploration du répertoire sacré français, et nous entraîne sur la route des cathédrales, aux alentours de l’an 1670.
La Messe « Macula non est in te » de Louis Le Prince est l’unique œuvre que l’on possède aujourd’hui de ce compositeur français. Le mystère sur la vie du musicien reste entier, on sait seulement qu’il était actif au milieu du XVIIe siècle et qu’il était maître de chapelle de la Cathédrale de Lisieux.
Comme il l’a déjà fait avec le Requiem de Pierre Bouteiller, Hervé Niquet nous offre la reconstitution d’un office autour de la Messe « Macula non est in te » de Le Prince, tel qu’on aurait pu l’entendre à l’époque baroque (dans la distribution des chanteurs – ici les voix de femmes uniquement – et des instruments dont disposait le maître de chapelle). Cinq motets de Charpentier et un petit motet de Lully « O dulcissime Domine », dédié au Christ viendront s’intercaler entre les cinq parties de l’ordinaire de la Messe de Le Prince.
Ce programme pour voix de femmes est pour Hervé Niquet l’occasion de rendre hommage à son chœur féminin ; pièce maîtresse du Concert Spirituel avec lequel il défend à travers le monde des répertoires les plus variés, des psaumes de Vivaldi aux projets particulièremet originaux, comme la Messe à 40 voix solistes de Striggio, nominée aux Grammy Awards 2013.
