"Striggio... ce n’était même pas un rêve ; c’était la grande partition qui ne rentrait dans aucun tiroir, que
je rangeais sous les armoires et que j’emportais à chaque déménagement depuis plus de vingt ans.
C’était le « monument » que je lisais de temps en temps en me disant : « Dieu que c’est beau ! Mais
jamais je ne pourrai monter cette incongruité géniale avant de mourir. » C’était le truc insensé auquel il fallait
renoncer."
Hervé Niquet
C'est à la polychoralité de la Renaissance et au « Baroque monumental » que Hervé Niquet dédie cet enregistrement, en recréant les célébrations musicales dans la cathédrale de Santa Maria del Fiore à l'occasion d'un jour de fête en l'honneur de Saint-Jean Baptiste : la messe à 40 et 60 voix de Alessandro Striggio, Missa sopra Ecco sì beato giorno, est accompagnée du motet Ecce beatem lucem, lui aussi à 40 voix et du même compositeur, et d'un trio d'oeuvres de Orazio Benevolo, autre « spécialiste » de la musique chorale « monumentale ».
Pour l'enregistrement de l'oeuvre à Notre-Dame du Liban à Paris, basé sur une édition de la Messe réalisée par Dominique Visse en 1978, Hervé Niquet rassembla 60 voix (nombre exigé par l'Agnus Dei) et les instrumentistes du Concert Spirituel, en cercle autour de lui (et des micros) pour une nouvelle expérience sonore « SACD surround » de Glossa.