Aux côtés du Centre de Musique Baroque de Versailles et du Palazzetto Bru Zane - Centre de musique romantique française, Hervé Niquet et Le Concert Spirituel poursuivent la redécouverte d'ouvrages lyriques oubliés en se mesurant cette fois à la musique de la fin du Siècle des Lumières, avec Andromaque (1778), l'unique tragédie lyrique d'André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813).
Hervé Niquet, direction
Karine Deshayes, Andromaque
Maria Riccarda Wesseling, Hermione
Sébastien Guèze, Pyrrhus
Tassis Christoyannis, Oreste
Matthieu Heim, Phoenix, Un Grec
Élodie Hache, Une Grecque
Edmond Hurtrait, Un Grec
Chœur et orchestre du Concert Spirituel
Les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles
(Olivier Schneebeli, direction musicale)
Enregistré à la suite des concerts du 18 octobre 2009 au Théâtre des Champs-Élysées(Paris) et du 19 octobre 2009 au Palais des Beaux-Arts (Bruxelles) donnés dans le cadre des « Grandes Journées Grétry » du Centre de Musique Baroque de Versailles et du festival « Les sources du romantisme français (1780-1830) » du Palazzetto Bru Zane -Centre de musique romantique française
Connu surtout par ses opéras-comiques légers, le compositeur s'orienta à la fin de sa carrière vers un style de plus en plus héroïque dans la veine de Méhul et Cherubini L'oeuvre témoigne de la sensibilité d'une époque de changements tiraillée entre la nostalgie des grandes heures du règne de Louis XIV et le culte de la modernité et du progrès. Elle superpose ainsi au texte à peine retouché de l'Andromaque de Racine (1667), une musique aux ambitions déjà « romantiques », dont les accents proprement inouïs habillent les passions de l'ancien âge classique d'un nouveau relief. Jamais redonnée depuis sa création, Andromaque révèle aujourd'hui toute la modernité de l'école française à la veille de la Révolution et s'impose sans doute comme l'un des traits d'union les plus singuliers et les plus inattendus entre baroque et romantisme.