Grands Motets (vol. II) de Henry Desmarest

Chez Glossa
Distribution Harmonia Mundi

Sortie en septembre 2005

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Grands Motets, vol. II (un scandale à la musique du Roi)

Éditions du Centre de musique baroque de Versailles

De Profundis (psaume 129)
Veni Creator (hymne pour la fête de la Pentecôte)
Cum Invocarem (psaume 4)

Hanna Bayodi, dessus
Stéphanie Révidat, dessus
François-Nicolas Geslot, haute-contre
Sébastien Droy, taille
Benoît Arnould, basse-taille
Alice Piérot, premier violon

Le Concert Spirituel, choeur et orchestre
Hervé Niquet, direction

Enregistré à l'IRCAM, Paris en décembre 2004
Ingénieur du son Manuel Mohino et direction artistique Dominique Daigremont

Au fil des ans, Hervé Niquet est devenu l’un des maîtres incontestés du grand motet français. Là où d’autres ont bâti leur carrière sur les cantates de Bach, lui a choisi d’explorer par le menu ce genre si noble et si raffiné : Lully, Colasse, Charpentier, Campra, Lalande, Lorenzani, Boismortier, Rameau... et bien sûr Desmarest, tous ces compositeurs qui ont fait autrefois la gloire de la cour de France.


Voici donc ici Hervé Niquet, avec trois motets inédits d’un Henry Desmarest, jeune encore – il était né en 1661 –, quelques années à peine après sa sortie du corps des pages de la Chapelle Royale. Favori du roi, du dauphin et de toute la cour de Versailles, présenté comme le plus digne successeur de Lully, Desmarest constitue cependant l’un des premiers cas de compositeur « nègre » de l’histoire : entre 1683 et 1693, il composa des oeuvres que signait Nicolas Goupillet, second maître de chapelle de Louis XIV, certaines d’entre elles que nous pouvons écouter dans ce disque.


Ces trois motets sont des moments de musique très frais, où Desmarest peut faire valoir à loisir sa « carte du tendre », son goût pour le contrepoint savant et savoureux avec ses cinq parties subtilement disposées. Il y joue des nouvelles possibilités vocales et instrumentales créées pour la Chapelle de 1682, de ces masses colorées qui contrastent, châtoient et exaltent le son. Ces trois œuvres témoignent magnifiquement, presque comme une photographie, de la musique du Versailles nouveau : élégante, raffinée, se déployant dans l’espace avec gravité et majesté.