Messe & Te Deum à huit voix
Messe à 8 voix et 8 violons et flûtes (H.3)
(Edition du Centre de Musique baroque de Versailles)
Te Deum à 8 voix avec flûtes et violons (H.145)
(Edition du Concert Spirituel)
Stéphanie Revidat, Hanna Bayodi, soprano
François-Nicolas Geslot, Anders J. Dahlin, haute-contre
Emiliano Gonzalez-Toro, Sébastien Droy, taille
Benoît Arnould, Renaud Delaigue, basse
Le Concert Spirituel, choeur et orchestre
Hervé Niquet, direction
Enregistré à l'Église Notre Dame du Liban (Paris) en septembre 2005
Ingénieur du son Manuel Mohino et direction artistique Dominique Daigremont
Vers 1670, Marc-Antoine Charpentier revint de Rome au terme d’un séjour de plus ou moins cinq années, les oreilles et les pensées pleines de musique et de culture ultramontaine. Dès son retour à Paris, où il était né en 1643 et où ses qualités l’avaient déjà devancé, Charpentier trouva d’appréciables appuis parmi les partisans de l’esthétique italienne, qui entretenaient eux-mêmes des relations avec les principaux foyers romains d’érudition.
Dès son arrivée à Paris et durant une dizaine d’années, Charpentier collabora régulièrement aux cérémonies des Jésuites de Saint-Louis, qui lui commandèrent de grandes fresques à double chœur. Parmi elles figurent la Messe à 8 voix et 8 violons et flûtes [H.3] et le Te Deum à 8 voix avec flûtes et violons [H.145], qui comptent parmi les œuvres les plus imposantes et les plus somptueuses du compositeur.
Témoins d’une grande science de l’écriture, ces magistrales œuvres de jeunesse présentent les fondements d’un langage musical déjà très habile et personnel, qui allait s’affirmer au fil de la carrière du compositeur et marquer ses contemporains. Dans son sillage, des compositeurs comme Michel-Richard de Lalande ou Henry Desmarest osèrent jusqu’à introduire le double chœur italien avec deux orchestres dans le genre le plus français, le grand motet.
